Comme de plus en plus d’entreprises, le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne ne veut pas rater le train de la transition numérique. Cette société de 1700 salariés, déployés sur 130 points de vente et 3 sièges entre les Pyrénées Atlantiques, les Hautes Pyrénées et le Gers a donc mis en place un dispositif « Ambassadeur » expérimental qu’on peut qualifier de précurseur : les Digipasseurs.
Lionel Sabrier, Chef de Projet Acculturation Numérique du Pôle Innovation Numérique au Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne nous raconte les origines du programme Digipasseur : « Il y a quelques années déjà, nous nous sommes aperçu que la culture et l’agilité numérique des collaborateurs de l’entreprise n’étaient pas automatiques. L’idée nous est venue alors de capitaliser sur les collaborateurs les plus habiles pour aider les autres à progresser. Nous avons donc fait appel à des volontaires pour devenir ces ambassadeurs du numérique dans l’entreprise. »
Lors de cet appel à candidature, il est apparu que certaines zones de service (une ou plusieurs agences) présentaient 15 volontaires, tandis que d’autres n’en avaient aucun. Le premier rôle de Lionel fut donc de constituer un réseau équilibré. « En associant progressivement toutes les directions du CAMPG, nous avons maintenant des Digipasseurs dans toute l’entreprise, toujours sur la base du volontariat avec des salariés motivés pour être ces relais locaux, partager leur agilité et transmettre leur savoir en proximité. »
Mission : Évangéliste du numérique
La mission principale de Lionel est de former ce groupe d’ambassadeurs sur des sujets numériques validés par toutes les directions, à raison d’un sujet / une heure de formation par mois. « Ça parait peu, mais en réalité, c’est déjà beaucoup et ce n’est pas évident à instaurer. Après un an d’activité, il reste encore des endroits à évangéliser, car toutes les zones n’ont pas les mêmes priorités. L’intérêt à court terme n’est pas forcément évident pour tout le monde, c’est pour cela qu’il faut vendre et revendre le concept ».
Pour lancer un dispositif de ce type, Lionel conseille d’ailleurs de commencer par un sujet qui met « tout le monde d’accord », la sécurité informatique : « Il ne faut pas perdre de vue que ‘’l’interface chaise-clavier’’ est toujours là, et donc ce n’est pas une perte de temps que de la former correctement… » en toute logique, les Digipasseurs étant dispersés sur plus d’une centaine de lieux, ces formations sont animées principalement via un outil numérique (Lync). les salariés des sièges peuvent néanmoins choisir de participer à des réunions en présentiel.
Il faut savoir qu’il y a 140 Digipasseurs officiels dans l’entreprise, plus 40 autres collaborateurs (comme les animateurs ou les webmasters) participant au titre d’expert ou d’observateur. Cela fait donc un petit peu plus de 10% de salariés intégrés à ce dispositif, soit 180 personnes qui progressent et font progresser les autres collègues en démultipliant l’information.
Valoriser les compétences
Selon Lionel, ce dispositif est un vrai moyen d’aider à la transformation numérique d’une entreprise, mais nécessite l’implication de tous. « Il est important
d’associer les directions, les managers et que la voix vienne d’en haut pour crédibiliser cette action, qui doit être intégrée dans un plan à moyen terme à la stratégie de l’entreprise. » L’idée, c’est de l’intégrer au métier, à la charge de travail de ces ambassadeurs, de façon à la rendre possible et la faciliter.
Afin de bien identifier les ambassadeurs au sein de l’entreprise, le pôle innovation numérique les a dotés de badges de reconnaissance, numériques bien sûr. « C’est un moyen de valoriser leurs compétences, qui d’ailleurs sont intégrées dans les entretiens annuels. Et pour qu’il n’y ait pas que le côté « charge de travail en plus » , nous travaillons aussi à leur réserver des avantages spécifiques (jeux, Convention Digipasseurs…). » Précisons que les Digipasseurs occupent des fonctions variées, managériales ou non. « Le dispositif des Digipasseurs évolue sans cesse, tout se fait de façon transversale et consensuelle pour plus d’efficacité et de façon à ne pas nuire aux tâches quotidiennes habituelles des salariés. »
TANu, un outil de mesure de la maturité numérique
Le but était de mieux les connaître, pour pouvoir s’appuyer sur eux en fonction de leurs savoirs. Et puis passer le TANu permet d’ouvrir les chakras,…
Dans cette optique, les Digipasseurs ont passé le TANu, afin de détecter les plus agiles d’entre eux. « Le but était de mieux les connaître, pour pouvoir s’appuyer sur eux en fonction de leurs savoirs. Et puis passer le TANu permet d’ouvrir les chakras,… ». Le Crédit Agricole Mutuel Pyrénées Gascogne n’a pas défini de niveau minimal pour ses ambassadeurs. Pour Lionel, pas besoin d’être un Geek, si on a la volonté de transmettre. « D’autre part, les Digipasseurs sont accompagnés et formés sur les sujets qui sont décidés. Mais il va de soi que nous leur referons passer le test périodiquement, histoire de voir s’ils ont progressé ».
Lionel recommanderait le TANu car pour lui, c’est LE bon outil de mesure de la maturité numérique des collaborateurs à un instant T. Il permet aussi de vérifier si ce qui a été mis en place pour la transition numérique est efficace ou non. « On peut s’en servir statistiquement parlant, mais il y a également certains métiers dans l’entreprise où le niveau des salariés est à prendre en compte dans le recrutement. Par exemple, les modules e-banking sont très utiles pour nos postes en marketing. »
Reste à expliquer clairement pourquoi on fait passer le TANu : « Ce n’est jamais pour sanctionner, mais plutôt pour évoluer, ne pas rater le train du numérique. En plus, le coût du service par collaborateur est minime pour l’entreprise. C’est un outil simple, utile et pas cher ». Et si c’est un banquier qui vous le dit … 😉
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